Maintenant que le voile est tombé,
Qu'il ne reste plus rien du Monstre-Sacré,
De cette image que tu t'étais fait de moi
Et qui à présent te laisse froid.
Il a suffit d'un mot, d'une parole
Pour qu'à jamais l'amour s'envole.

Qui te suis-je à présent ?
Oh ! rien, comme toutes les autres maintenant.
Ainsi revient le calme dans ton cœur
Et ta passion pour moi s'estompe, se meurt…

A cela, je ne t'implore qu'une seule chose
Pour que mon cœur, mon âme en paix reposent,
Que tu me pardonnes le mal que je t'ai fait,
Afin que chacun de nous puisse partir de son côté.
Toi ! Le cœur léger…
D'avoir compris quel poison te rongeait.
Et moi, l'âme en peine…
D'avoir semé, sur mon chemin, la haine.

Tu te dis insensible aux belles phrases, aux poèmes.
J'espère que celui-ci te fera comprendre que lorsque l'on s'aime
De ce merveilleux amour à cette violente haine
Il n'y a qu'un seul chemin qui y mène.

Ne le prends pas !
 
 
 

Colette Cohen-Abbate